Âge
43 ans
Nationalité
Français
Parcours universitaire
Bachelor en sciences entrepreneuriales à Toulouse Business School sur le campus de Barcelone (anciennement ESC) de la promo 2007.
Parcours professionnel
2002 – 2005 : Chasseur de têtes dans un cabinet de recrutement à Paris puis à distance depuis Barcelone pendant mes études.
2007 – 2008 : Cabinet de communications stratégiques chez Dilenschneider Group à New York dès que j’ai été diplômé.
2008 – 2013 : Directeur de recherche et d’analyse média dans une agence de relations publiques RF Binder à New York.
2013 – 2015 : Consultant d’analyse média en freelance à New York.
2015 – 2017 : Vice-président Analytics & Insights dans une agence globale de relations publiques Weber Shandwick à New York.
2009 – 2016 : Membre de plusieurs comités dédiés à l’avancement de l’analyse de l’impact de la couverture média chez Institute for Public Relations (une organisation à but non lucratif qui organise et parraine des recherches sur les relations publiques) et chez AMEC à New York.
Depuis 2017 : Entrepreneur à Puerto Escondido au Mexique.
Comment l’idée de ton entreprise est-elle venue ? Quel a été le processus, le story telling ?
J’ai toujours secrètement voulu ouvrir mon propre business, mais je n’avais jamais eu jusque-là le courage de me lancer, préférant la sécurité d’un emploi à l’inconnu d’entreprendre. En plus, j’adore Excel… En mars 2017, je voyageais depuis plusieurs mois et cela faisait longtemps que je ne m’étais pas amusé à développer de fichiers Excel. Un jour, un vacancier allemand s’est présenté à moi : il cherchait des investisseurs pour un projet de cabanes écologiques dans le village où j’avais élu domicile temporairement. Pour soutenir ses arguments de vente, il m’a montré ses projections dans un fichier Excel magnifiquement organisé. Ce fut mon déclic pour décider de me remettre en selle, mais encore fallait-il que je trouve un sujet à analyser ! J’adore les glaces et à cette époque, l’unique option pour assouvir mon envie était d’acheter un Magnum chez l’épicier du coin. J’ai donc décidé de calculer la faisabilité de monter un stand de glaces sans plus d’ambition que cela. Les chiffres étaient prometteurs et j’ai ouvert deux semaines plus tard. En trois semaines seulement, j’ai réussi à rembourser mon investissement (note : j’achetais la glace à un artisan local, je n’avais donc besoin que d’un modeste congélateur, quelques outils basiques et un grand sourire). Je me suis rendu compte que je pouvais en vivre et j’ai donc décidé de rester à Puerto Escondido. Au fil du temps, j’ai rencontré ma future associée et nous avons ouvert Amarisa.
Quel a été le procédé de création de l’entreprise jusqu’à son installation et son ouverture à Puerto Escondido ?
En 2018, lorsque nous avons ouvert Amarisa, il était encore très facile de commencer le business et de se préoccuper de la partie administrative après. La société n’a été constituée qu’en juin 2019 pour pouvoir travailler avec l’hôtel Selina.
Présente ta propre entreprise : de quoi il s’agit, quel type d’entreprise, la date de création, combien d’associés et d’employés.
Amarisa est le nom commercial de l’équivalent d’une SARL qui a pour raison sociale 8055 Unlimited S de RL de CV (Sociedad de Responsabilidad Limitada de Capital Variable). 8055 Unlimited a été fondée le 19 juin 2019 afin de développer un groupe de cafés basé sur nos propres produits de boulangerie et de pâtisserie française. Nous sommes deux associés fondateurs et employons actuellement 40 personnes environ.
Est-il facile de créer son entreprise au Mexique ?
Je n’ai jamais constitué de société en dehors du Mexique (sauf une société en nom propre à New York), alors je n’ai pas vraiment de cadre de référence. Mais à quiconque souhaite monter une société ici, je lui conseillerais de s’armer de beaucoup de patience et de tolérance pour l'incertitude. Hormis le temps que certains procédés administratifs peuvent prendre, il est fréquent que plusieurs professionnels (notaires, comptables, avocats…) offrent des réponses différentes à une même question. Ces différences peuvent venir de la barrière de la langue, d’un manque de clarté dans la loi ou encore d’un trait culturel très prononcé au Mexique : la quasi-inaptitude des locaux à dire “non”. En effet, par peur de perdre un client, un prospect ou simplement par peur d’offenser leur interlocuteur, beaucoup de professionnels disent oui à tout ou promettent des délais qu’ils ne sont pas en mesure de maintenir.
Quelles spécificités / différences y-a-t-il lorsque l’on installe son entreprise sur la côte Pacifique à Puerto Escondido (c’est plus facile, il y a moins d’administratif, est-il nécessaire d’avoir des contacts…) ?
L’avantage qui est aussi l’inconvénient de Puerto c’est que Puerto est encore sous-développé au niveau administratif. Cela signifie qu’il est assez facile de commencer un business et de se soucier de l’administratif après-coup. Mais cela signifie aussi qu’une fois que l’on se penche sur le thème administratif, il faut s’armer de beaucoup de patience. En termes de contacts, évidemment plus on connaît de monde, plus c’est facile. Attention, je veux distinguer deux types de contacts : les contacts politiques et les contacts professionnels. Dans mon cas, je n’ai pas eu besoin de faire appel à des contacts politiques pour pouvoir monter mes cafés, c’est-à-dire des personnes à qui j’ai dû demander une faveur pour obtenir un permis ou ce genre de choses. En ce qui concerne les contacts professionnels (fournisseurs, employés, clients…), j’ai commencé sans connaître personne. Avec le temps j’ai développé - et je continue à cultiver - le réseau qui nous permet d’avoir du succès aujourd’hui.
Quels sont tes projets futurs ?
À moyen terme, nous sommes en pourparlers avec l’hôtel Selina pour ouvrir d’autres cafés dans leurs hôtels au Mexique. Je compte continuer à développer Amarisa avec l’ambition d’en faire une chaîne nationale au Mexique voire au-delà.
La France te manque-t-elle ? Pourquoi ? Retournerais-tu en France ?
Bien sûr, la France me manque. Le fromage… Je compte retourner visiter la France et mes amis le plus souvent possible. Mais retourner y vivre de manière permanente n’est pas dans mes plans actuels.
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