PANAMA
Géographie
Superficie : 75 420 km²
Population en 2020 : 4 285 850 habitants
10 provinces et 4 régions indigènes au statut de province
La frontière entre le Panama et la Colombie n’est pas traversable car il n’y a aucune route.
Cette région la plus au Sud du pays nommée Darién est principalement constituée de jungle, de montagnes et de marécages. Il s’agit du tapon del Darién (bouchon du Darién) qui représente la limite entre l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud. Il est très difficile et nocif pour l’environnement de construire une route sur ces terres.
Politique
République présidentielle : le Président est élu au suffrage universel direct pour un mandat de 5 ans renouvelable une fois mais non de façon consécutive. Depuis 2019, c’est Laurentino Cortizo qui préside, il appartient au parti révolutionnaire démocratique.
Il n’y a pas d’armée panaméenne, seulement les forces publiques ont un pouvoir militaire et policier. Les Etats-Unis peuvent intervenir unilatéralement si le Canal est en danger.
Histoire
Au début du XVIème siècle, l’empire espagnol colonise le pays aux côtés du navigateur génois Christophe Colomb.
En 1671, le capitaine gallois Henry Morgan et son équipage se sont emparés de la ville et ont pillé jusqu’à plus de 120 000 euros (c’est la bataille de Mata Asnillos ou le sac de Panama). La mise à feu et à sang par les flibustiers obligea les Espagnols à fuir la vieille ville Panama Viejo pour s’installer plus loin. Ils construisent une nouvelle capitale qui deviendra le Panama City actuel. A l’époque, l’or et l’argent découverts au Pérou étaient envoyés au port de Panama, d’où l’attrait des pirates malgré la fortification de la ville contre les attaques.
Le 28 novembre 1821, le Panama proclame son indépendance vis-à-vis de l’Espagne et rejoins la Grande Colombie formée du Venezuela, de l’Equateur et de la Nouvelle-Grenade. De fortes tensions naissent au sein du territoire entre les fédéralistes en faveur d’un Etat laïc et les partisans du libertador vénézuélien Simon Bolivar en faveur d’un Etat centralisé et catholique. Le Venezuela et l’Equateur deviennent indépendants, ce qui dissout la Grande Colombie et fait naître la République de Nouvelle-Grenade en 1831 (Colombie, Panama et une région du Nicaragua).
Le traité Mallarino-Bidlack est signé entre la République de Nouvelle-Grenade et les Etats-Unis en 1846 : il autorise l’intervention militaire américaine pour réprimer quelconques révoltes indépendantistes contre la République. Ce traité donne aux Etats-Unis un certain pouvoir sur le Panama. Les Américains sont intervenus 14 fois dans le pays entre 1850 et 1902 (cf. l’émeute de la pastèque). En 1855, l’Etat fédéral du Panama est créé au sein de la Confédération grenadine qui remplace la République de Nouvelle-Grenade.
Suite à la guerre civile des Mille Jours entre conservateurs et libéraux, le Panama se sépare de la Colombie et devient une république indépendante le 3 novembre 1903 avec le soutien des troupes américaines.
Canal de Panama
L’idée de la construction d’un canal au sein du pays remonte au début du XVIème siècle avec Charles Quint souhaitant faciliter le commerce maritime avec l’Amérique du Sud.
Le 1er janvier 1882, suite au succès du Canal de Suez dirigé par le diplomate français Ferdinand de Lesseps, ce dernier commence la construction du canal de Panama grâce à une collecte de fonds à la Bourse de Paris.
Ce projet fut critiqué par les Etats-Unis sous la présidence de Rutherford Hayes mettant en pratique la doctrine Monroe qui condamne toute intervention européenne en Amérique et vice-versa : « Notre intérêt commercial est supérieur à celui de tous les autres pays, de même que les relations du canal avec notre pouvoir et notre prospérité en tant que Nation. Les États-Unis ont le droit et le devoir d’affirmer et de maintenir leur autorité d’intervention sur n’importe quel canal interocéanique qui traverse l’isthme ».
La même année, les accidents de terrain, un séisme, les épidémies de fièvre jaune et de malaria ont mis à mal l’avancée du canal : les travaux prennent du retard, le cours des actions à la Bourse de Paris baisse, malgré la tentative de Gustave Eiffel de sauver le projet avec un système de dix écluses. Les caisses de la Compagnie universelle du canal interocéanique de Panama sont vides, elle fait faillite en 1889 (cf. le scandale de Panama).
En 1903, le gouvernement français et les actionnaires de la compagnie autorisent la vente des actions aux Etats-Unis sous la présidence de Theodore Roosevelt. Le traité Hay-Bunau-Varilla est signé, contre 10 millions de dollars et 250 000 dollars par an pour le Panama, il donne aux Américains les droits à perpétuité sur le canal, un droit d’ingérence permanent dans les affaires intérieures panaméennes et la possibilité d’intervenir militairement en cas d’atteinte à l’ordre public. Les travaux reprennent et le 15 août 1914 le canal est inauguré.
Dans les années 1950, le canal rapporte 50 millions de dollars aux Etats-Unis, mais ils n’en reversent que 2 millions de dollars au Panama. Le traité Torrijos-Carter signé en 1977 remplace l’ancien traité : le contrôle complet du canal est désormais au gouvernement panaméen effectif à partir de 1999 (cf. Opération Just Cause contre Manuel Noriega).
Aujourd’hui, il est bien prévu dans le traité que les bateaux américains ont une priorité de passage sur les autres.
Jours fériés (non religieux)
Dia de los Martires : c’est l’indépendance du canal de Panama le 9 janvier 1964
Carnaval à partir du 13 février
Dia del independencia : c’est le jour d’indépendance du Panama avec la Colombie le 3 novembre 1903
Dia de los simbolos patrios / la bandera : c’est la célébration de las fiestas patrias le 4 novembre
Dia de Colon : c’est la rupture officielle avec la Colombie le 5 novembre 1903
Dia de los Santos : c’est le premier cri de l’indépendance le 10 novembre
Dia del independencia : C’est le jour d’indépendance du Panama avec l’Espagne le 28 novembre 1821 (c’était le bicentenaire en 2021)
Dia de la madre : C’est la fête des mères le jour de l’immaculée conception le 8 décembre
Economie
PIB par habitant en PPA en 2020 : 30 034,140 dollars
Taux de chômage en 2020 : 10,9% de la population active
Dette publique brute relative en 2020 : 54,951% du PIB
IDH en 2019 : 0,815 (le niveau de développement du pays est plus élevé sur les critères de l’IDH qu’au Mexique)
Monnaies : Balboa et Dollar américain de même valeur
Au Panama, les prix sont quasiment les mêmes qu’en France. Par exemple, pour un hamburger dans un restaurant cela peut bien faire 10 dollars, comme 10 euros en France. Seul le taux de conversion fait la différence, sinon le prix est aussi cher. En revanche, si l’on convertit 10 dollars en pesos mexicain cela revient à environ 206 pesos, l’équivalent de 14 tacos…
Un des centres financiers les plus importants d’Amérique Latine (cf. le scandale des Panama Papers en 2016).
Paradis fiscal : les taux d’imposition dans le pays sont faibles.
Commerce
Ressources naturelles : Cuivre, Or, Forêts d’acajou, Crevettes, Canne à sucre, Bananes, Riz, Café…
Les principaux produits d’exportation du pays en 2020 sont le cuivre, les fruits, les poissons et les fruits de mer, les graisses et les huiles animales ou végétales. Les exportations panaméennes se sont développées ces dernières années avec notamment la production de mine de cuivre en 2018. Le pays est devenu le 3ème exportateur latino-américain de cuivre (63% des exportations du pays en 2020). La Chine est le premier client du Panama, devant l’Espagne.
La production locale agricole et industrielle est assez limitée, c’est pourquoi le Panama est un pays principalement importateur. Les Etats-Unis sont le premier fournisseur du pays devant la Chine pour tout ce qui est hydrocarbures, dispositifs mécaniques, produits pharmaceutiques, automobiles…
Le Canal de Panama, qui appartenait jadis aux Etats-Unis, est une source majeure de financement pour le pays.
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